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midori lewis

23 janvier 2006

harcourt on air by phd

harcourt2onair2

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18 janvier 2006

Saisissant

Deuxième rendez-vous, société Franz Hilkerman Couture, Paris

- Bonjour, Madame, je suis Midori Lewis, j’ai rendez-vous avec madame Françine Duvivier Lamarche.
- Ah, oui, vous la dame de l’autre fois, s’écrit Huguette la standardiste du siège. Je vous ai reconnu. Je vais voir si Françine est là.
- Allo, allo, Elsa, y a là la dame de l’autre  jour…Oui, tu sais, l’artiste…C’est pour un rendez- vous avec Françine.
Oui, oui, ah, d’accord. Euuuh, Elsa, tu sais sur le répondeur ce matin, y avait un message pour toi. Il faut que tu rappelles une journaliste de « Elle », pour un bouclage. Ouais, ça à l’air urgent… ah, ah, mais je sais pas moi. Le message, je l’ai écouté que ce matin. Ah, sais pas le nom de la dame, je l’ai effacé.

Bfffffff, elle est jamais contente celle-là.

Oui alors, Françine, elle arrive tout de suite. Vous voulez un café ?
- Non merci, Madame, je vous remercie.
- Oh, c’est comme vous voulez…….Allo, société Franz Hilkerman couture, oui, ah, euuh, ah ben non, la personne… je vais voir si elle est là monsieur, c’est de la part de qui ?

Mais d’où vient cet oiseau rare. J’ai rarement vu un tel personnage. Etrange. Huguette n’a pas compris que sur son téléphone il y a une touche « secret » et une touche de mise en attente. Non, Huguette cale son téléphone entre son sein et son bras.
Etrange. Vraiment étrange.
Françine est alors arrivée, rayonnante dans une robe fleurie aux tons rosés, transparente, volantée… Barbie est de retour. Enfin, aujourd’hui Barbie a 40 ans !
- Midori, bonjour, comment ça va ? Vous me suivez, on va dans mon bureau.
J’ai suivi Françine jusqu’au premier étage. Un étroit couloir mène vers son antre. Un bureau rempli de dossiers, d’étagères à dossiers, une bouilloire, des photos d’enfants, de ses enfants je suppose et puis… des photos d’elle. Jeune, moins jeune, habillée, un peu moins habillée. Bref, en quelques clichés Françine dévoilée.
- Avez-vous réfléchi à notre projet ? J’y ai pensé. ELSA, se met elle à hurler, viens. Midori j’ai vu Franz hier, et évidemment il me fait confiance pour cet événement. Nous ne pouvons pas être médiocre. Si vous avez quelques problèmes, dites-le-moi. Pour votre information, j’ai déjeuné hier midi avec une journaliste très influente, elle attend beaucoup de cet événement. Par ailleurs, j’ai pensé à quelque chose de génial, du jamais vu. Vous savez, mes idées sont souvent révolutionnaires. Avant que j’arrive ici, ils ne savaient faire que des défilés. Bffffffffff !
Maintenant je veux du beau, du très beau, quelque chose qui en jette. Je vous propose que l’on présente les robes à fleurs de la nouvelle collection sur des mannequins argentés pour rompre avec le côté bucolique.
- Mais Françine, Mugler a fait ça pendant des années, c’est un peu de la redite, risque Elsa
- Mais pas du tout. Pas de commune mesure. Aucune correspondance. Tu dis vraiment n’importe quoi. Ensuite l’idée serait de recréer dans le bar un jardin avec une fontaine d’eau rose. Bien sûr on démonterait le bar et ses vieux miroirs.
- Au risque de vous paraître désobligeante Françine, je pense que l’intérêt du lieu réside effectivement et uniquement dans ce vieux mobilier qui rompt avec la modernité que Franz Hilkerman peut apporter (suis-je convaincante ?)
- Écoutez Midori, ce petit troquet, va profiter comme tout le monde de notre notoriété. Après mon, pardon notre passage, tout le monde va se ruer dans ce lieu.
Permettez-moi d’en douter Marquise du Sentier car après votre royal passage tout ne sera que ruine.
- Vraisemblablement Françine, mais si vous avez pensé à tout, pourquoi m’avez-vous contacté ?
- Aaaaaaaaaaaaaaah, elle est mignonne. Mais pour vos œuvres. Vous accrocherez vos tableaux aux murs. Avez-vous créé des films, qui font rêver bien sur, avec de belles images, un espace zen.
- Je ne suis pas peintre, vous savez, ni vidéaste.
- Ah ! dommage, mais peut être que l’un de vos amis pourrait nous prêter un film ?
- J’en doute.
- Pourquoi ?
- Quelle serait sa motivation Françine ? En revanche même si le temps me paraît un peu court, nous pourrions commander quelques images, digitales par exemple.
- Avec des fleurs ? parfait, allez-y. Elsa appelle Jean pour qu’il montre le carton à Midori. J’ai demandé à nos graphistes de la simplicité afin de mieux révéler l’essence même des créations de Franz. Du sobre, de l’élégant.
Jean est arrivé avec quelques cartons. Il les a déposés sur le bureau de Françine et est reparti sans dire un mot. Sympa l’ambiance. Je crois que tout le monde l’aime cette douce Françine.
Françine m’a tendu le carton. Format A5, 4 volets. Rose, tout rose, très rose, plus rose… difficile. Papier très épais, un intercalaire de claque rosé. Police framboise, de l’arial. Top class. Une petite photo très colorée. Une trame de tissu fleuri, la collection, je suppose.
« Franz Hilkerman Couture – collection printemps été 2006-2007
Présentation Presse le jeudi 9 février 2006
Bar du Marché Paris X.

Événement happening autour de bouchées fleuries et d’une coupe de champagne

Contact presse : Françine Duvivier Lamarche »

Ah, oui, là, je reste sans voix. Je ne suis pas mentionnée, mais je préfère. Il faut savoir rester discrète.
- Qu’en pensez vous Midori ? J’ai voulu inscrire le cocktail c’est plus sympa. Et cette couleur est vraiment réussie. J’adore.C'est TOP COULEUR.
- Euh…un peu… enfin, très , c’est…saisissant
- Je suis d’accord c’est saisissant, voilà, je cherchais le mot, saisissant.

11 janvier 2006

Du bleu dans la piscine

La société Franz Hilkerman Couture, qui créée des vêtements trop fashion m'a contacté afin que je puisse réflechir avec eux à un événement presse pour la sortie de leur nouvelle collection. Me voilà partie en direction du siège de la dite société, vétue avec élégance et sobriété d'un ensemble top-pantalon noir assorti de quelques breloques vintage chinées aux puces. J'ai rendez-vous à 10h avec Françine Duvivier Lamarche, responsable des relations presse et pour l'occasion responsable du projet. Je me présente au standard de la société, qui semble ne pas me comprendre (je parle croate ou quoi?) : - allo Elsa, c'est huguette au standard, y a là une dame qui dit qu'elle a rendez-vous avec Françine. Mais euh, le problème c'est que, euh, Françine, je l'ai pas vu. Alors j'en fais quoi de la dame?
- si elle pouvait me laisser en vie se serait bien
-
ah! ah! ah! ah ouais, ah! d'accord. Oui d'accord, j'ai compris... Alors, euh, Elsa qui travaille avec Françine Duvivier Lamarche va descendre, parce que Françine, euh, elle est comme en petit déjeuner presse.
je crois qu'elle me prend vraiment pour une handicapée mentale, celle là. Très bien Madame Merci.
La standardiste me fixe étrangement, j'ai un bout de viande collé sur la joue ou quoi ? Ouf, Elsa est là . Elle m'explique que Françine Duvivier Lamarche est en petit déjeuner presse, a un peu de retard, mais sera là très vite. Nous nous dirigeons vers une petite salle de réunion. Elsa commence à m'expliquer le projet. Franz Hilkerman, le créateur maison, a travaillé la collection prochaine autour du thème de la "Woman color bomb", une femme  hypeeeeeeeeeeeeeeeeermoderne, qui ne refuse ni sa vie profesionnelle, ni sa vie de mère, ni sa vie de femme. Bref une femme ultraaaaaaaaaaaaaaacontemporaine qui assume tout. Une wonder woman des années 2000 qui assume sa couleur. Une femme d'aujourd'hui quoi (ndrl : mouvements de cheveux). Franz est très exigeant sur tout ce qui touche à ses créations. Pour cet événement, qu'il a confié a son service presse, il veut de la couleur, de la poésie soignée, un zeste d'originalité, un soupçon de créativité, mais surtout surtout, il veut offrir du bonheur à ses invités journalistes mode. Il avait repéré mon travail dans une expo qu'elle n'a pas pu me citer. Mais tout ce que je sais, il adoooooooooooooore! L'événement a lieu dans une quinzaine de jours, dans un lieu ultra, méga branché, que tout le monde après eux rêvera de réserver, le Bar du Marché dans le Xème arrondissement. Hein, quoi, c'est quoi ça, c'est où? Connais pas. Le Bar du Marché est ultra concept pour sa collection car tout est parti de là, un soir de pluie d'avril. Franz s'était arrêté là pour se protéger de la pluie. Buvant un Martini dry, une femme trop vintage en robe à fleurs multicolores, était rentrée. A ce moment là, il a eu un flash, il est retourné au studio et a créé les premiers modèles. C'est trop non? L'événement ne peut avoir lieu ailleurs. C'est Franz qui l'a dit. Alors, si Franz l'a dit! On s'execute. Elsa, avec sa douce voix, me demande à quoi j'ai pensé. Ben, à pas grand chose puisque je n'ai connaissance de l'événement qu'a l'instant. Mais comment allons nous faire, me demande Elsa, les invitations devaient partir aujourd'hui. Eh bien, là je n'y peux rien. A ce moment là, est arrivée Françine Duvivier Lamarche. Un cliché. Blonde, décolorée, méchée, frisotée, deux sacs sur un bras, trois sur l'autre, éssouflée, vêtements top colorés, vague illusion mode, l'allure très Sentier. - Je m'excuse je suis en retard, j'étais en petit déjeuner presse. Bon là , faut plus me le faire le coup de p'tit déj. J'ai l'air idiote, mais quand même. - Je suis Françine Duvivier Lamarche, responsable des relations presse et relations publiques de Franz Hilkerman Couture, bon pour résumer la directrice de la com' quoi. Elsa vous a tout expliqué? Oui. Parfait. Nous attendons environ 200 journalistes de la presse. Mode, féminin, branché, tendance, les quotidiens, certaines grandes chaines de TV nationales TMC, France 3 IDF, et sans doute la presse locale parisienne, vous voyez Zurban, Libé, etc. Bon, vous avez compris, on cible large pour un événement à très longue portée médiatique. On a toujours beaucoup de journalistes pour nos événements. Franz est très reconnu dans la mode. Et pour cet événement là, on va faire du sublime. J'ai l'habitude de monter moi même mes événements. Je n'ai pas vraiment besoin d'agence, puisque je sais ce que je veux. Pour l'ambiance générale; je voyais du bleu bouillonant mer du sud, avec un zeste de vert eau. - Françine, dit Elsa, pour le carton... - Le carton, format US, ou bien un carton très long en 6 volets, bleu, comme le décor, l'idée de l'eau, quoi. - Françine, Franz voulait... - Oui je sais, avec un calque entre chaque volet. Pourquoi pas de la mousseline verte? Vous en pensez quoi Midori, c'est vous l'artiste? Je connais bien l'univers des artistes, ma mère peint. D'ailleurs, je collectionne l'art contemporain. j'achète pas mal de toiles lorque je vais en vacances dans le sud est. Il y a une petite galerie à côté de la maison que l'on loue avec mon compagnon. c'est sublime. Et ces couleurs. Génial, non? On est tous un peu artiste, n'est ce pas? on fait tous de l'art, juste une histoire d'esthétique ce débat là. C'est toujours ce que je dis à Franz. Il ne peut se passer de mes conseils. J'ai fait l'ecole de couture de Nice, après mon deug de science éco. - Mais Françine, Franz voulait des... - Oui, d'accord. Midori vous connaissez le lieu, enfin Elsa vous en a parlé. génial NON? - Oui, certainement, mais vous savez , je ne travaille pas beaucoup l'eau, et Elsa vient plutôt de me parler des fleurs, de la collection, de... - Pas du tout, ce n'est pas ce que j'avais dit, tu n'as rien compris Elsa. - Mais Françine, Franz... - Ce n'est pas une bonne idée les fleurs. Pourquoi les fleurs? - Françine, les fleurs c'est le thème de la collection. - Comment ça le thème de la collection? Personne en m'a rien dit? Nous étions d'accord sur la couleur, le bleu. - Oui, Françine, mais nous parlions de couleurs au pluriel, la couleur des fleurs. - Là vraiment je ne suis pas d'accord, je vais en parler à Franz. je parie que c'est cet idiot de Louis qui lui a mis cet idée dans la tête. Mon idée de bleu est vraiement meilleure. Personne n'a fait un travail sur le bleu, n'est ce pas Midori. - Klein peut être. - Michel Klein a fait une collection bleue, non je le saurais, vous devez vous tromper. En tout état de cause, maintenant qu'est ce qu'on fait? J'ai des cartons à envoyer. L'imprimeur les a livré Elsa? - Non, pas possible... - Comment ça, pas possible? Je peux savoir pourquoi il ne les a pas livré? - Ben, euh, parce qu'on n'a pas refléchi dessus, donc les graphistes ne les ont pas maquettés, ne lui ont par conséquent pas livré les fichiers. et de toute façon, en premier lieu, l'événement n'est absolument pas calé. Ils n'ont donc aucun élément pour travailler. - Mais quels incompétents. Je dois m'occuper de tout. Et donc, vous, vous souhaitez intervenir comment? Vous avez besoin de quoi? - Juste du thème principal, des plans de l'espace, un plan côté, c'est mieux. Et puis ensuite que vous me disiez comment vous souhaitez utiliser le lieu, ce que vous souhaitez faire avec vos journalistes, un cahier de charges en quelques sortes. Il s'agit d'un défilé, peut être? - Oui quelque chose comme cela. - Bon, voilà un premier élément. Pour gagner du temps, je vais aller voir le lieu, m'en imprégner, vous donner mes premières impressions, comment et où je peux intervenir. On peut se revoir dans trois jours? - Oui, bien sur. - Pour la production vous avez un budget, ainsi que pour mes honoraires? - Pour la production, bien sur mais pour vos honoraires..... vous savez, vous allez bénéficier de notre communication et être associée à la marque Franz Hilkerman Couture. Nous allons envoyer un communiqué à 2200 journlaistes et nous espérons après envois d'invitations recevoir 200 journalistes? vous aussi allez bénéficier de tout cela. - Je vous l'accorde, Françine, mais la communication de votre événement va être callée sur mes installations, il est juste que je demande des honoraires. Cela représente, du temps, de l'energie. C'est un vrai travail, une prestation que vous me demandez. Lorsque vous demandez une intervention à un historien de la mode, pour une conférence, un texte pour un dossier de presse, vous lui versez des honoraires, n'est ce pas? C'est ici la même chose. - oui, euh, enfin pas vraiment. Mais nous verrons cela plus tard. - Ecoutez, voilà ce que je vous propose. Je vais voir le lieu, vous dresse un devis de pro avec les grandes lignes d'intervention, et vous fait une proposition pour mes honoraires, le tout par mail. Vous êtes d'accord? - Parfait. - Vous pouvez me donner les coordonnées complètes du Bar du Marché? - Le Bar du Bar Marché? Mais pourquoi ? J'avais dit que cet événement aurait lieu à la Piscine de la Butte aux Cailles? Personne ne m'écoute dans cette maison.
11 janvier 2006

Vainqueur par KO

l'une de mes amies, Marie, travaille comme assitante dans une galerie d'art dans le marais. Parfois, il m'arrive de lui donner un coup de main, lorsque son boss la surcharge de travail, ou bien même de la remplacer. Alors que j'étais seule dans la galerie, je ne sais plus trop bien où était Marie, est arrivée une femme d'un quarantaine d'années. Elle se dirige vers moi et me dit tout de go "nous avons rendez-vous". Euhhhhhhh! oui. Quoi? peut être. Cette charmant dame est une artiste. Elle m'explique que son travail porte sur la relation qui existe entre le végétal et les mots. Wouah! Un point pour elle. Elle ouvre un immense dossier vert qu'elle avait bien du mal à transporter et sort environ 50 feuillets blancs, format A4. Elle retourne le petit paquet et me met sous le nez un dessin qu'elle qualifie d'absolument ravissant. Une églantine déssinée au crayon de couleurs, s'il vous plait, avec tous ses pétales. La fleur trône au centre de la feuille sur fond verdâtre. Lui est associée le mot JOIE. Qui veut bien m'aider? Je me sens seule. Pour l'artiste, la délicatesse de la fleur, sa couleur toute légère associée à cette couleur printanière ( c'est plutôt couleur mare pour moi, question de point de vue ou de culture?) évoque un sentiment d'allégresse. D'ou la subtile association avec le mot JOIE. Que faire? Sur la seconde feuille, est dessinée une rose. Un mot lui est associé et là je vous le donne en mille... oui, vous avez trouvé, l'ingéniosité de l'artiste fait mouche : AMOUR. Toujours personne pour me sauver? Troisième feuille, un sublime lys royal blanc sur fond beige associé au mot SACRE. A ce niveau là je me dois de lui donner un second point. Artiste : 2 Midori : O Quatrième feuille, un géranium rose, sur fond bleu ciel. J'en reste bouche bée. Qui peut avoir l'idée de dessiner un géranium? Vous ne voyez pas, moi si, je l'ai devant moi, et suis la seule à l'avoir rencontrée. YOUPI! Mais a quoi peut être associé le géranium? Ne vous triturez pas les méninges, je vais vous donner la solution. Vous êtes prêts : PARTAGE. A pas compris... Concept sans doute... Cinquantième feuille, oui j'ai eu pitié, je ne vous les ai pas toutes faites. Bref retour sur le score : Artiste : 1244 Midori : 0 Donc feuille 50, un coquelicot rouge sur fond or, associé au mot villégiature. Ouais bon, la campagne et tout, et tout. GAGNE. Artiste : 1244 Midori : 1 L'honneur est sauf. Je le mérite ce point après une heure de fleurettes au crayon sur papier de photocopieuse... Mais où veut elle en venir? mais c'est bien sur, à une expo. Là, je suis dans la panade. Elle me demande le plus simplement du monde, quelles pourraient être les dates de son expo dans cette galerie. Je lui explique que je n'effectue qu'un bref remplacement illicite de quelques heures, mais avant que je n'ai pu terminer ma phrase, je la vois, feuille en main, comptant 1,2,3,4,5... tout en positionnant sur le mur son feuillet blanc. Je suis perdue. Que fait elle? Tout simplement, elle compte combien de feuillets lui faudra t-elle pour son exposition. Mais bien sur, comment n'y avais je pas pensé. Suis je saute. Si à ce moment là l'artiste n'est pas déclarée victorieuse, elle n'arrivera pas à exposer. Je ne la comprends pas. Mais elle continue. 98, 99, 100... j'imagine la tête de Marie et de son directeur rentrant dans la galerie les murs constellés de papiers fleuris. Je ne peux me retenir et explose de rire à en pleurer. Indélicate que je suis. Je ne peux me contrôler. Plus, je la regarde, plus je ris. Elle se fige. J'explose à nouveau. Elle se vexe et me demande si je me moque d'elle? OUI. Furieuse, elle remballe ses jolis petits papiers et file sans dire mot. Midori : vainqueur par KO Artiste : au coloriage Il faudra que j'explique tout cela à Marie. J'espère seulement que ce n'était pas la nouvelle coqueluche des américains. Au fait, je ne lui ai pas demandé son nom!
11 janvier 2006

l'oeuvre PHD

pelousephd1
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10 janvier 2006

Rendez vous à Saint Petersbourg

Il y a quelques mois, sur l'idée d'un galeriste de Saint Petersbourg, j'ai entrepris une collaboration avec deux artistes russes, Ivan et Elena, spécialistes des images digitales. Nous devions imaginer un programme, puis un jeu autour du thème de l'utopie. Cette association d'artistes me parut assez étrange car je ne voyais pas en quoi nos domaines de compétences respectifs pouvaient à la fois s'entendre et se répondre. Mais à quoi bon se poser toujours tant de questions? L'idée de la rencontre avec d'autres artistes, la volonté d'entreprendre de nouveaux travaux me séduisant, je me lançais dans l'aventure sans trop poser de questions. Les présentations étaiant prévues lors d'un dîner très "russe", concocté par Elena, dans l'appartement que louait le galeriste à Paris, dans le VIème arrondissement. Cet appartement avait tout pour plaire à un russe : boiseries, dorures, velours, soieries, statues immenses (à ce stade là il n'existe plus de sculpture...). Bref, un décor tout droit issu de l'imagination de Donatella Versace, un ravissement pour la maîtresse de maison qui me fit l'honneur d'une visite en sirotant un verre de vin de Bordeaux. Pour moi ce sera une migraine ophtalmique, merci. Tout le monde dans l'assemblée parlait russe, sauf moi, tout le monde semblait déjà connaitre le projet et ses aboutissements, sauf moi. Elena qui parlait français, fit avec grace et gentillesse office de traductrice, ce qui a mes yeux lui conférait une double importance, elle me nourrissait et éclairait les zones d'ombres qui persistaient sur la société qui m'entourait. Je reste persuadée, aujourd'hui encore, que la traduction ne fut que partielle. Elena passait du français au russe, du russe au français, puis au bout d'une heure environ du russe au russe. De temps à autre, j'entendais Midori ou Lewis. On parlait bien de moi. Et plus on me citait plus la mine slave d'Ivan s'assombrissait. Pourquoi diable? Nous en arrivions au dessert lorsque les uns après les autres ils se levèrent, avec politesse, pour se glisser dans une pièce voisine. Elena restée seule avec moi m'expliqua qu'ils allaient terminer de préparer LE dessert. Un dessert se cuisine t-il en Russie hors de la cuisine? A entendre les voix qui s'échappaient de l'entrebaillement de la porte, ce dessert, sans doute fameux, doit se dresser lors d'une cérémonie particulière, durant laquelle un religieux venu de je ne sais où, entone des chants à la limite du cri. Il ne peut en être autrement. Le galeriste et son épouse sont revenus du salon- labo à dessert, lui sans rien, elle sans rien non plus. Le patissier est donc Ivan. Pas du tout, il n'a rien non plus. J'ai compris, le dessert est virtuel, je suis en train de vivre une performance slave. Pas davantage. Le galeriste par l'entremise d'Elena m'explque qu'il doit avant de se lancer dans le projet éclaircir quelques détails avec ses deux artistes et que l'on pourra se voir dans quelques mois à Saint Petersbourg, où il posséde d'immenses ateliers de travail. Rendez vous donc à Saint Petersbourg. Parfait, pourquoi pas. Je rêve de marcher sur les traces de la grande Catherine. Je crois que je vais pouvoir attendre encore longtemps avant de me prendre pour une reine du XVIIIème. Le galeriste a été incarcéré à Moscou pour détournements de fonds, et Ivan à lui aussi été mis au frais mais plus au sud.
8 janvier 2006

Juste un sourire

Il est des jours comme aujourd'hui, l'humeur un peu maussade, où l'on se prend à tout remettre en question. Son travail, sa vie, ses amours. Pour me donner du baume au coeur, je vais dans mon atelier, ou plûtot ce qui me sert d'atelier, mon salon. Dans un deux pièces cuisine, c'est l'appartement dans son intégralté qui sert généralement d'atelier. Heureusement que je ne fais pas des installations munumentales avec de l'eau, du feu. Je suis toujours en cours de réalisations de pièces avec mes fleurettes. Le téléphone a sonné, c'était Julie. Julie, elle, est toujours peps. C'est du moins ce qu'elle laisse tranparaitre. C'est un être de couleurs, un soleil. Julie et moi allons demain, préparer une installation commune dans un grand magasin pour leurs nouvelles vitrines. Le thème : les manèges enchantés. Avec de petits séchoirs à linges portatifs roses et bleus (40 au total) installés au plafond et diposés en cercle, nous allons recréer un manège domestique à la Pollux. Nous devions caller quelques détails : le choix des menus objets à installer sur ce manège, la couleur des fleurs que je devais créer, l'habillage du pillier central, bref un peu de boulot quoi. Mais avec Julie tout paraît simple. Son coup de fil m'a redonné le sourire, parce qu'au son de sa voix je savais bien qu'elle souriait.
8 janvier 2006

J'aime pas la commissaire

Hier j'avais rendez-vous à la Fondation Hertz, Boulevard Beaumarchais. Ils sont intéressés par mon travail. Cette fondation est vraiment intéressante. Elle a été crée par un riche collectionneur allemand, et est dirigée de mains de maître par Madame de La Tousche, historienne de l'art, commissaire d'expos, et tout, et tout. Lorsque je suis arrivé à la fondation j'ai cru avoir une vision d'horreur. Elle était là. Oui, elle, la commissaire de l'exposition sur le jeu, Madeleine Dairbus. Je l'ai rencontré à plusieurs reprises, et ai participé à une expo dont elle était le curateur. Madeleine a une faculté incroyable pour se trouver partout où il y a de l'argent. Elle n'a que peu de considération pour les artistes qui comme moi ne sont pas représentés par une célèbre galerie. Travailler avec eux ne lui fait pas marquer des points dans sa course au courtage. Dés qu'elle m'a vue, elle m'adressé un charmant et gracieux hochement de tête bien sec comme elle sait le faire. Il faut reconnaitre quand même que Madeleine Dairbus a de bonnes idées, même si c'est son armée de stagiaires mal payés, voire pas payés du tout c'est mieux, qui assurent le boulot, surtout de rédactionnel puiqu'elle ne sait pas aligner deux mots. En outre, elle a le chic pour dégoter l'artiste qui sera sur le marché dans quelques mois. Et ça les galeristes ils adorent... Surprise, en entrant dans le bureau de Mme de La Tousche, qui est là, Madeleine, toute de turquoise vêtue, vraissemblablement un couturier japonais. Dés le début de l'entrevue elle a débité sa lithanie habituelle, elle a été choisie par la fondation pour son incroyable maitrise du rôle de commissaire, qu'elle fait cela pour les artistes. Oui, pour les artistes et pour son porte feuille. Bref, Madeleine m'assure bien aimer mon travail, et souhaite me soutenir. En d'autres termes, je n'existerait pas si elle n'existait pas. Quelle XXXXXXXXXXX cette femme. C'est Hertz en personne qui m'a demandé de passer quand il m'a acheté une pièce (c'est la troisième). Toujours est il que je suis dans ce bureau avec ces deux femmes, et je ne sais ce qu'il va advenir, mais je n'ai qu'une envie, partir. Madeleine déballe sont sempiternel discours et je note une info intéressante. Madeleine va avoir peu de temps pour travailler sur cette expo. Elle est en même temps sur un gros projet. Il faudra aller vite. Mais on peut lui faire confiance, elle a déjà pratiquement tout fait. C'est à dire rien. Non, là, je rêve. Madame de La Tousche va réagir. Rien. Il est de notoriété commune que madame la commissaire a un don pour l'absenteisme lors des préparations d'expos. Madeleine annonce qu'en fonction des budgets alloués et des artistes pressentis, nous ne pourrons pas leur verser des honoraires conséquents. Mais elle s'en occupe, elle les connait bien, ils vont comprendre. Mais NON. On ne comprend pas ! A ce moment là, mon sang ne fait qu'un tour. Je rêve de lui en coller une. Ma culture me l'inderdit. Je me lève, m'excuse et annonce que je ne pourrais participer à l'expo. Les deux femmes sont séchées sur place. Tant pis, j'en parlerais plus tard à Madame de La Tousche. Je lui téléphonerais demain, pas cet après midi, je suis trop dégoutée.
7 janvier 2006

Emois

par Andy Lewis Midori aime le croquet. je le sais, je vous le dis, je suis son cousin germain. Quand nous étions enfants, chez notre grand mère, sur la côte ouest des Etats Unis, l'après midi nous jouions tous ensemble au croquet. Elle a d'ailleurs créé un croquet en réglisse, c'est l'un de ses premières pièces d'artiste. Elle l'a vendu à un collectionneur d'art contemporain, ami de ses parents et des miens, u. ne vedette de la chanson, un latin lover. Enfin c'est ce qu'elle m'a dit. Elle a toujours rêvé de redéfinir les règles de ce jeu d'enfants. Je crois qu'elle est actuellement sur ce projet là pour un prochain happening. Une expo collective sur le jeu, le sport, ou quelque chose comme ça. Je n'ai jamais trop bien compris son boulot. L'art contemporain, et tout le reste, ses amis qui pendant des heures sont capables de s'extasier sur une tâche, en fin c'est plutôt moi qui vois une tâche, en tout cas j'ai bien compris qu'ils voyaient en moi une tâche, je ne sais pas trop. Une chose est sure, pendant ces longues parties de croquet estivales, je me suis rendu compte que j'étais secrètement amoureux de Midori. Elle me faisait rire, elle aimait, elle aime rire. A cet âge là, Midori était tout ce que je n'étais pas. Une enfant gaie, active, qui souriait à la vie. Midori lisait beaucoup, jouait beaucoup. bref, elle faisait tout beaucoup. Alors que, moi, j'étais le désespoir de la famille. On s'entendait bien pourtant, enfin c'est ce qui me semblait. Plus tard, bien plus tard, elle m'a avoué qu'elle aimait régner sur sa petite cour : son amie Barbara, et son petit frère John, ma soeur Liza, et moi, Andy. Il est vrai qu'elle avait un ascendant non négligeable sur nous. Aujourd'hui encore, j'éprouve une affection toute particulière pour elle. J'aime la voir, j'aime aller la voir à Paris, sans ses amis. Paris, son rêve réalisé. Il y a bientôt 5 ans qu'elle vit là bas, ou du moins qu'elle y a des attaches particulières, son travail lui permettant d'exposer un peu partout. Elle était récemment à Tokyo avec son agent et amie Nelly L. et sa potesse artiste Martine C. Elle s'y est bien amusée. Je l'ai vu sur un journal people à la fête Agnés B, dans un chouette hotel, elle était aussi à l'ouverture de la nouvelle boutique de Marie Hélène de Taillac, vous savez celle conçue par Marc Newson. Elle est cool sa vie. Enfin, c'est du moins l'impression que j'en ai.
7 janvier 2006

Premières visions

par Martine C. Ce qui m'a étonnée, quand j'ai rencontré pour la première fois Midori Lewis, c’est sa façon de se chausser, elle portait une non-paire de souliers, une botte fourrée et une tong, la tong, je comprenais puisque notre entrevue se déroulait à Paris-plage et que c’était la 4 m canicule de ce XXIe siècle mais la botte fourrée, non je ne voyais pas… À ce moment, j’ai pensé que c’était une fashion-façon de déguiser une entorse… Pourtant non, elle marchait tout à fait bien, et puis pourquoi aurait-elle choisi ce genre de botte très chaude en requin doublé de chinchilla ? J’avais vu ce modèle dans une boutique à Honk Kong le mois dernier, très cher, peut-être avait-elle eu un prix pour une seule botte ? Quoique… C’était plutôt quand on achetait deux bottes (de radis par exemple) qu’on avait un prix, non ? Pendant qu’elle me parlait de son exposition au BAM (s’agissait-il du Best Art Muséum ?) je ne cessais de regarder ses deux pieds… Et puis je me suis laissée entraînée par son discours… Je l’ai croisée ensuite au défilé de Sakina, elle portait ce jour-là un escarpin noir et une ballerine grise, cela lui donnait une allure de boiteuse extrêmement chic, une autre fois chez Pierre (Hermé), elle avait craqué pour ses macarons au caviar, elle était chaussée d’une palme et d’un bracelet de plumes… Bluffant… On a un peu parlé, mais elle devait filer à Tokyo…
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